« Manager » serait-il le meilleur job du monde ?

On pourrait croire à une blague, tant la fonction de « Manager » essuie de critiques dans les entreprises, et dans la société en général. Cible pour les partenaires sociaux, synonyme d’oppression pour ceux qui la craignent, extrêmement ingrate et difficile pour ceux qui l’exercent.

Etre Manager est une position ingrate parce qu’il est entre le marteau et l’enclume : il n’est pas le grand Décideur qu’on pourrait penser, qui n’existe pas vraiment, ou en tout cas n’est pas unique ; mais c’est lui qui fait exécuter les décisions. Il est donc considéré comme responsable, puisqu’il porte les décisions.

C’est aussi une cible facile parce qu’en apparence, il peut sembler improductif. Pour ceux qui craignent le management, il y aura toujours la suspicion du petit chef, ou du planqué dans un bureau, qui est beaucoup présent, mais principalement pour brasser du vent.

Il est vrai aussi que la fonction peut être très mal exercée. Reconnaissons que tout le monde ne fait pas le meilleur usage du pouvoir.

Quelques-uns, peu nombreux heureusement, font de leur position une véritable arme de domination. Harcèlement, pressions…. Ils font du mal à toute la communauté.

D’autres sont mal à l’aise dans la fonction : parce qu’ils n’ont pas les compétences ou les moyens, parce qu’ils ont été promus pour de mauvaises raisons, parce qu’ils sont eux même mal managés…. La responsabilité des autres peut alors devenir un poids très lourd, qui se répercute sur les autres, en dessous, à côté et au-dessus.

Mais toutes ces raisons de mal exercer la fonction sont la conséquence d’un monde où l’autorité classique ne passe plus.

Beaucoup d’entreprises ne se sont pas encore adaptées à cette évolution inéluctable dans la fonction de « Manager », qui consiste à faire grandir et réussir les autres.

Manager est un puissant levier de progrès humain.

C’est l’art de rendre les autres performants. C’est le métier dans lequel on ne se juge pas à travers ses réalisations mais à travers celle des autres.

C’est une erreur commune de penser que le rôle d’un Manager est d’encadrer, contrôler, faire respecter un processus. C’est une erreur de penser que la qualité d’un Manager se mesure à son leadership, ou à son écoute. Ces actions, ces comportements ne sont que des moyens pour faire réussir les autres, les membres de l’équipe.

Le Manager idéal n’existe donc pas. Il ne s’évalue pas en lui-même mais à travers ceux qu’il manage. Peu importent son style et ses qualités, le secret est de vouloir, plus que tout, faire réussir les autres.

Le Manager a la responsabilité de développer une activité meilleure, plus efficace, plus belle, plus performante, en s’appuyant sur les ressources humaines dont il dispose. Le levier véritable c’est l’Homme.

Et pour actionner les autres, les ordres peuvent marcher un temps, mais ils génèrent au mieux du respect, mais souvent peu d’autonomie. Pour faire grandir ses collaborateurs, le mieux est de développer un climat de confiance et de bienveillance, une passion pour ce qu’ils font, pour leurs compétences humaines. Pour engager ses collaborateurs, il faut leur donner l’occasion de faire des choses dont ils seront fiers et qu’ils porteront.

Parlons-en: info@profilea-coaching.fr