COVID-19 et STRESS-  Quelle leçon en retenir ?

Peur de l’inconnu, peur de la mort, la crise du Coronavirus s’accompagne de son lot de peurs et d’anxiétés, et nous ramène peut-être humblement face à notre « condition humaine », au sens littéraire du terme, pour ce qu’elle donne comme sens à notre vie ou aux problèmes moraux, liés au contexte et à l’époque historique.

J’ai entendu hier un reportage montrant des élèves de terminale, confinés chez eux, et qui sont extrêmement anxieux en ce qui concerne le Baccalauréat à venir ; leurs pensées tournent autour de ce sujet, allant jusqu’à l’obsession, et pour certains leur sommeil est en péril. Comment gérer cette incertitude, comment s’organiser alors qu’on est incapable de se projeter, autant de questions qu’ils n’arrivent pas à gérer.

Au demeurant, je suis persuadée qu’en parallèle, d’autres étudiants gèrent parfaitement cette situation.

Nous ne sommes pas tous égaux dans notre aptitude à nous adapter à un changement inattendu et brutal. Compte tenu de nos préférences comportementales, nous savons plus ou moins trouver dans nos ressources la possibilité de prendre du recul, de raisonner froidement sur les données qui nous sont connues, et de prendre des décisions en assumant les conséquences liées à l’incertitude.

Certains d’entre nous s’adaptent en continu, révisant au fur et à mesure leur attitude et leur plan d’action, sans se laisser submerger par leurs sentiments. D’autres, au contraire, prennent de plein fouet la vague de leurs émotions, sans arriver à les contrôler.

Rien ne sert d’ailleurs de s’auto-fustiger sur l’une ou l’autre de ces réactions, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise attitude face à l’incertitude ; ainsi, les plus sensibles d’entre nous à la vague émotionnelle la transcendent parfois en chefs d’œuvres artistiques notamment. Nous ne pouvons d’ailleurs qu’accepter la façon dont nous réagissons, car il est quasiment impossible de refouler ses peurs ou de les contrôler.

La seule chose qui peut nous soutenir est la prise de conscience et la connaissance de notre degré d’adaptabilité, de notre résilience.

Loin de refouler les émotions ressenties, il est parfois plus utile et efficace d’en être pleinement conscient, de les accueillir et de les analyser. Il n’est pas bien vu dans nos civilisations occidentales d’« écouter » ses émotions, c’est parfois perçu comme un aveu de faiblesse. Et pourtant, si les émotions, comme le ressenti corporel, existent, c’est pour quelque chose : notre esprit, notre corps veulent ainsi nous alerter sur une situation que notre cerveau reptilien perçoit comme un danger.

Sans tomber dans l’extrême de l’auto-analyse permanente, écouter ses émotions peut s’avérer très utile.

Ainsi, ressentir de la peur, de l’anxiété face à l’inconnu, est un indicateur extrêmement utile ; le cerveau reptilien nous alerte sur le fait d’une situation qu’il perçoit comme dangereuse : c’est le point de départ du stress.

Il existe trois types de stress différents : le stress de fuite (l’antilope fuit devant le danger que représente le lion), le stress de lutte (acculée, elle peut se retourner pour essayer de faire face), le stress d’inhibition (vaincue, elle ne bouge plus).

Dans tous les cas, pour gérer le stress, il faut d’abord savoir le reconnaître : suis-je dans une forme de fuite, de lutte, d’inhibition ?

Puis, il faut apprendre à le gérer : gestion à chaud, gestion à froid… des méthodes, des outils existent pour cela.

Le confinement lié au COVID-19 remet un peu les pendules à l’heure face à ces besoins instinctifs liés à la survie individuelle.

Il faut apprendre ou ré-apprendre à gérer ce genre de situations, nous ne savons pas forcément tous le faire de manière spontanée.

C’est une (parmi beaucoup d’autres) des leçons à tirer de la crise actuelle.

Voyons si nous saurons rebondir sur cette constatation, et comment nous allons gagner en résilience.

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